Question n° 132 - Approvisionnement en eau potable

B. Dietrich (PS)

Question

Cela n’aura échappé à personne cette année, la sécheresse n’est pas qu’un phénomène estival. Il n’y a eu quasiment aucun jour de pluie durant le mois de février. En ville de Fribourg, nous avons le luxe de nous fournir en eau potable grâce à nos sources qui fournissent un débit important. En plus des sécheresses estivales, les sécheresses hivernales dégradent ces réserves sur le court et le long terme, car elles empêchent les nappes phréatiques de se recharger. En effet, dès mars et avril, la pluie est pompée par la végétation et il y en a donc moins pour les nappes. Ce n’est donc pas seulement la quantité d’eau tombée qui compte, mais également quand elle tombe.

De plus, de nombreuses activités vont se trouver dans des situations d’approvisionnement difficiles et risquent d’avoir besoin de ces ressources. L’eau potable doit rester un bien public et être disponible pour toutes et tous. Au vu de ces circonstances, quelle est la stratégie du Conseil communal pour assurer un approvisionnement en eau potable pour la population lors des 10, 20 ou même 50 années à venir?

Réponse du Conseil communal

La Ville de Fribourg a la chance de disposer de deux sources qui lui appartiennent, l'une à la Hofmatt et l'autre à la Tuffière qui couvrent ensemble 200% de nos besoins en eau potable actuels. A cela s'ajoute un débit souscrit auprès du consortium pour l'alimentation en eau de la ville de Fribourg et des communes voisines (CEFREN). A ce débit souscrit vient ajouter environ 9'000 litres/minute à l'apprivoisement en eau potable. Nous sommes, pour le moment, très bien approvisionnés, contrairement à d'autres communes qui sont confrontées à des problèmes, soit déjà en termes de quantité suite aux sécheresses, en raison de sources qui ne sont pas forcément suffisamment bonnes ou aussi en termes de qualité de l'eau puisque l'on a connu des problèmes de chlorothalonil ces dernières années. Certaines communes dans notre canton commencent à connaitre de sérieux problèmes, notamment vers le sud et l'ouest, où les zones agricoles sont relativement importantes. Nous ne sommes heureusement pas confrontés à ces problèmes-là. Cependant, nous sommes vigilants parce que si aujourd'hui nous pouvons couvrir plus de 200% de nos besoins en eau potable, nous craignons qu'avec le changement climatique et avec les sécheresses qui n'arrêtent pas de se multiplier année après année, nous pourrions aussi être confrontés à des problèmes d'approvisionnement. Aujourd'hui, tous nos soucis sont ceux d'une pérennisation et d'un maintien de nos sources. Tant que nous disposons d'un surplus d'eau, nous le fournissons volontiers aux communes qui en ont besoin. Cependant, nous n'allons pas nous priver de manière pérenne des sources qui sont en main de la Ville de Fribourg.

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