Séance du Conseil général des 4 et 5 juillet

Réaménagement de la place du Pertuis et adoption du Règlement général de police

Dernière séance avant l’été, mais de nombreux changements dans les fonctions. Dans le groupe Vert·e·s, Diana Andrea est entrée au Conseil général en remplacement de Mathilde Vonlanthen, Camille Goy a accédé à la fonction de scrutatrice en remplacement de Josée Catin Kuster, Gilles Bourgarel assurant sa suppléance. Du côté du Parti socialiste, Elias Moussa a été désigné représentant de la Ville au Conseil d’agglomération en remplacement de Marc Vonlanthen. c

En avant vers une nouvelle place du Pertuis

Le crédit d’ouvrage du la requalification de la place du Pertuis figurait à l’ordre du jour de la séance. Le Conseil communal prévoit de lui rendre sa fonction d’antan : porte d’entrée de la Basse-Ville favorisant les rencontres et les interactions. Au chapitre financier, la présidente de la Commission financière Marine Jordan (PS) s’est réjouie qu’à ce stade, déjà 86% des coûts de soumission étaient connus. Elle a souligné que des subventions étaient attendues, de la part de l’Etat et de l’Agglo.

Claude Schenker, porte-voix du groupe Le Centre/PVL, a trouvé ce projet trop coûteux, quasi « luxueux ». Son groupe aurait pu accepter ce montant s’il en avait « valu la chandelle » mais il a émis de sérieux doutes. Le reproche le plus important concernait la mobilité. « Le Conseil communal prend çà-et-là toutes les mesurettes locales souhaitées par le bordier afin que celui-ci continue de voter à gauche. Ce faisant, notre Exécutif se contrefiche des automobilistes qui doivent ou qui osent encore se rendre en ville …. C’est ainsi qu’il asphyxie la ville, ses habitants et commerçants. C’est grave parce que c’est intentionnel. »

Du côté des commissions et des autres groupes, c’était plutôt la satisfaction qui a dominé. Le Message a « enthousiasmé » Jean-Marie Pellaux, au nom du groupe Vert·e·s. Le groupe PS, par Marc Vonlanthen, a salué ce projet qui inclut « la multiplicité des usages. « Actuellement, ce lieu est surtout utilisé par les automobiles, le flux des piétons et des cyclistes, pourtant abondant avec la proximité des infrastructures sportives, des écoles et de attraits touristiques est relégué à quelques espaces résiduels. »  Avec cette requalification, « c’est la multiplicité des usages qui est favorisée et c’est la seule solution de partager cette ressource limitée qu’est l’espace public. »

Abribus et tranchées végétalisées

Certaines réserves ont toutefois été exprimées. La première concernait l’abribus. Gilles Bourgarel (Vert·e·s), au nom de la Commission de l’édilité, des constructions et des infrastructures, l’a jugé trop petit pour abriter tant les personnes attendant le bus que celles utilisant le funiculaire. Océane Gex (PLR) a remis en question l’existence même de cet abri puisqu’aucun autre arrêt de la ligne 4 n’en est équipé. Pour Maurice Page (CG-PCS), le choix cette infrastructure semblait avoir été motivé par des considérations plus esthétiques que pratiques. Andrea Burgener Woeffray, conseillère communale directrice de l’Edilité, a rappelé que la taille de cet abribus est proportionnelle à la grandeur de l’entier du périmètre.

 Les tranchées végétalisées de la rue de la Neuveville ont également fait parlé d’elles. Installées le long des zones sensibles, elles serviront à augmenter le sentiment de sécurité des piétons·nes. Elles remplaceront ainsi les actuels potelets peu esthétiques. La Cofin s’est interrogée sur leurs coûts mais elle a été rassurée de savoir que ceux-ci seraient limités car ces tranchées ne nécessiteront un entretien que deux fois par année. Les groupes Le Centre/PVL, Vert·e·s et PLR se sont toutefois demandés si ces tranchées atteindraient vraiment leur but. Johan Dick (UDC) a, lui, rappelé que de telles installations pourraient s’endommager à cause de la circulation, comme au chemin Monséjour, engendrant des surcoûts à charge de la Ville.  Au moment du vote, le Conseil général a adopté ce Message par 59 voix pour, 5 contre et une abstention.

Autorisations : gratuité pour des associations locales

Autre point à l’ordre du jour, la seconde lecture du Règlement général de police. Le Conseil général avait débattu de ce document pour la première fois en avril. Des contradictions dans certains amendements avaient alors poussé le parlement communal à réexaminer ce texte. Une des nouveautés adoptées permettra aux associations de quartier, culturelles, sociales, sportives locales et de commerçants locaux d’être exonérées de taxes et émoluments pour les autorisations aux activités à but non lucratif qu'elles organisent et aux manifestations d'intérêt public. Le Conseil général s’est ainsi rallié à une proposition de Marine Jordan (PS), David Krienbühl (PLR), Valentine Mauron (Vert·e·s), Simon Murith (CG-PVL) et Pascal Wicht (UDC).

Autre thématique abordée : la publicité sur le territoire communal. Si la première version du règlement proposait d’interdire la publicité pour l’alcool, le tabac, les crédits à la consommation, les jeux d’argent, les énergies fossiles et les produits pétroliers à visée commerciale, le groupe PLR demandait d’autoriser la publicité pour les jeux d’argent alors que les Vert·e·s aurait souhaité aller encore plus loin en interdisant toute publicité à visée commerciale en ville. Au moment du vote, le plenum a soutenu l’amendement du groupe PLR.

Comptes 2022 de la CPPVF

Enfin, le Conseil général a également pris acte des comptes 2022 de la Caisse de prévoyance du personnel de la Ville de Fribourg (CPPVF). Pour la Cofin, Marine Jordan (PS) a expliqué que l’année 2022 n’était pas une bonne cuvée pour les caisses de pension de manière générale (inflation, remontée des taux d’intérêts et situation géopolitique). Néanmoins, la CPPVF présentait un résultat « relativement présentable » grâce aux prêts aux employeurs, bien rémunérés, et à la présence d’une grande part d’immobilier direct.