G. Grin (PLR), V. Grady (PLR), S. Jordan (PS) M.-C. Rey-Baeriswyl (CG-PCS)
Développement du postulat
La crise sanitaire a mis en lumière une réalité souvent tue: nous sommes nombreuses et nombreux à traverser des moments de vulnérabilité psychique, parfois lourds de conséquences. L'isolement, les incertitudes, la pression quotidienne, les défis professionnels, familiaux ou scolaires touchent de près ou de loin chacun·e d'entre nous. Le soutien psychologique n'est pas qu'une affaire médicale, fédérale ou cantonale: il commence aussi dans le tissu de proximité, les liens du quotidien, les quartiers, les lieux de rencontre.
Le Conseil communal a déjà pris plusieurs engagements importants en faveur du bien-être psychique des jeunes, notamment à travers le travail socioculturel, la médecine scolaire, le soutien à des associations actives dans la prévention ou encore l'organisation de forums jeunesse. Ce postulat ne remet aucunement en question ces démarches, qu'il salue au contraire. Il vise à compléter ce qui existe déjà, en élargissant la réflexion à d'autres formes d'actions possibles, dans le cadre des compétences communales.
Dans cet esprit, et en cohérence avec les préoccupations exprimées récemment par le Conseil des jeunes de la Ville de Fribourg, qui a ouvert un groupe de travail sur la santé mentale et interpellé le Conseil communal sur ce sujet, le présent postulat propose d'étudier la faisabilité de nouvelles mesures, complémentaires et renforçant le quotidien des personnes concernées.
Il est ainsi demandé au Conseil communal d'étudier la faisabilité de mesures concrètes pour contribuer à la promotion de la santé mentale et du bien-être psychique de la population fribourgeoise, avec un focus particulier sur les enfants/les adolescent·e·s et les jeunes adultes, catégories de personnes particulièrement vulnérables. Plusieurs pistes pourraient être étudiées en collaboration avec les partenaires compétents (services cantonaux, associations, professionnels, institutions académiques), telles que:
• la mise en place, en complément des ateliers scolaires et forums existants, de campagnes d'information et de sensibilisation sur la santé mentale accessibles aux jeunes et à la population en général, notamment dans les quartiers, en ligne ou dans des lieux fréquentés par les jeunes;
• le renforcement du soutien à des initiatives existantes ou nouvelles œuvrant spécifiquement auprès des jeunes dans le domaine du bien-être psychique, de la prévention de l'isolement ou de l'accompagnement social (groupes de parole, ateliers, événements);
• la formation et la sensibilisation de certain·e·s employé·e·s communaux·ales, notamment celles et ceux en contact avec le public ou travaillant auprès des jeunes ou des familles, pour mieux orienter et repérer les situations de détresse;
• la création ou le développement d'espaces publics favorables au bien-être, y compris des lieux accessibles aux jeunes pour se poser, échanger ou se ressourcer dans un climat serein et accueillant (bancs, coins de repos, espaces naturels accessibles, lieux de lien intergénérationnel), ainsi que la possibilité d'y encourager ponctuellement des moments de rencontre ou d'échange informels entre habitant·e·s.
L'objectif serait de faire de Fribourg une ville encore plus attentive à la santé mentale de ses
habitant·e·s, en continuant à mobiliser ses moyens locaux.