Discours inaugural de l'année présidentielle par M. Blaise Fasel

Monsieur le Syndic, Mesdames et Messieurs les membres du Conseil communal, Madame la vice-présidente du Conseil général, Chers et chères collègues du Conseil général, Mesdames et Messieurs les représentants de la presse, Mesdames et Messieurs les collaborateurs et collaboratrices communaux, Chers amis et invités,

En ce début d’année présidentielle, je souhaite en premier lieu exprimer mes chaleureux remerciements à mon prédécesseur, Julien Vuilleumier, n, qui a mené nos débats avec tact et entrain.

Lieber Julien, es hat mich sehr gefreut, an Deiner Seite zu stehen. Du hast Deine ruhige Art, Dein organisatorisches Talent und Deine Empathie mit Erfolg in den Dienst aller Generalrätinnen und Generalräte gestellt. Deine Bereitschaft, mich in alle Entscheide und Analysen einzubinden, haben dieses letzte Jahr zu einer für mich lehrreichen und unvergesslichen Erfahrung gemacht.

Auch möchte ich die Vizepräsidentin des Generalrats herzlich zu ihrer Wahl beglückwünschen. Liebe Adeline, ich freue mich sehr, mit Dir zusammenzuarbeiten. Ich denke, dass wir ein effizientes und motiviertes Team bilden werden.

Meine Anerkennung gilt auch der Gemeindeverwaltung, insbesondere dem Sekretariat des Generalrats für seine kompetente Unterstützung, sowie dem Gemeinderat, von dessen Zusammenarbeit unser Parlament stark profitiert.

Nicht zuletzt möchte ich mich bei allen Generalrätinnen und Generalräten bedanken. Es ist eine grosse Ehre, in jungen Jahren zum Präsidenten unseres Gemeindeparlaments gewählt zu werden.

Ma jeunesse a été relevée par la presse. Que mon élection se soit faite au moment où, partout en Suisse, les jeunes connaissent un regain de mobilisation et d’intérêt pour la chose publique, dans le contexte du dérèglement climatique, n’est certes qu’une coïncidence.

Mais dans ce concours de circonstances je veux voir une opportunité. Celle de montrer aux jeunes qui défilent, que passé le temps de la juste indignation, les institutions politiques de notre pays sont prêtes à les intégrer, et à intégrer leurs idéaux.

Celle de montrer que nous ne sommes pas un cénacle fermé, mais au contraire l’organe représentatif et transparent des citoyens, et que toutes les personnes de bonne volonté peuvent nous rejoindre. Et ce, sans devoir être d’accord avec tout ce qui se fait actuellement. Le service à la collectivité se passe volontiers des béni-oui-oui.

Toutefois, nous devons être conscients que, pour franchir définitivement le pas de l’engagement civique, les jeunes doivent se savoir écoutés. S’ils se savent pris en compte par les autorités et les institutions, ils s’engageront.

Intéressons-nous donc à leurs revendications et peut-être pourrons-nous y répondre au niveau communal déjà. Que souhaitent-ils, si l’on en croit leurs différentes prises de parole, qui nous parviennent soit par l’échange direct, soit par la presse, soit par les réseaux sociaux ?

Premièrement, ils demandent que l’on agisse face à la péjoration rapide du climat, qui menace notre environnement et notre société. Pour ceci, ils veulent corriger l’usage des ressources naturelles et énergétiques, qui sont à la source de notre prospérité. Ils interrogent notre mode de consommation et de production, ainsi que notre rapport à la croissance. Ils veulent transmettre à leurs enfants une nature sauvegardée et une économie pérenne.

Deuxièmement, ils s’inquiètent de la durabilité de notre Etat social, chamboulé par les évolutions démographiques en matière de prévoyance vieillesse, malmené par les blocages politiques et l’explosion des coûts dans le domaine la santé, et de plus en plus contesté dans la définition de sa vocation sociale. Ils veulent que nous trouvions des solutions pour conserver sur le long terme les structures éprouvées de la sécurité sociale, afin que les générations futures puissent en bénéficier.

Troisièmement, ils s’indignent face à ce qu’ils identifient comme une démission face aux problèmes, un déni de responsabilité ; de la part à la fois des collectivités publiques et des individus. Retroussez vos manches et faites votre part du boulot, nous disent-ils. Et laissez-nous libre de faire notre part, concluent-ils.

Préserver notre environnement et les ressources naturelles. Conserver les structures éprouvées de la sécurité sociale. Protéger la liberté et ranimer la responsabilité individuelle.

Tous les partis de notre hémicycle pourraient dans l’absolu se rallier, avec des différences de dosage et des spécialisations, à ces trois objectifs, qui ensemble constituent bien commun.

Nos divergences, parfois fondamentales, se concentrent sur les chemins pour y parvenir.

A nous d’en débattre. Pour concilier les intérêts en jeu et confronter les différentes solutions proposées. Le Conseil général est LE lieu désigné pour le faire. Alors, chères et chers collègues, ne doutez pas de votre légitimité à le faire. En vous élisant, nos concitoyens vous ont choisi comme leurs représentants. Ils ont confiance en vous.

L’année à venir sera riche en décisions, avec des séances particulièrement chargées. Pour la session de septembre-octobre seulement, trois soirs sont agendés et près de sept Messages sont annoncés. Nous avons du pain sur la planche. Nous nous réjouissons, car c’est le signe que la ville se trouve dans une phase de réalisations.

Mon rôle sera de créer les conditions-cadres optimales pour que vous puissiez remplir votre mission d’élus du peuple. De garantir que les discussions se déroulent harmonieusement. De permettre que tous les acteurs de notre parlement communal puissent exprimer leur position. Enfin, de rendre le travail du Conseil général transparent pour le public, lui qui est le premier bénéficiaire de nos décisions.

Avec notre vice-présidente et l’ensemble des membres du Bureau, nous nous mettons à votre service. Je vous souhaite d’ores et déjà une excellente année 2019-2020. Merci.

Fribourg, le 28 mai 2019