P. Wicht (UDC)
Question
C’est avec un certain soulagement que nous avons pris connaissance de l’épilogue de la procédure juridique qui opposait depuis plus de 15 ans la Ville de Fribourg et l’architecte de la salle Equilibre. Nous sommes heureux que les deux parties aient pu négocier un accord qui permet d’éviter de nous enliser encore plus pour une durée indéterminée dans une procédure qui n’a déjà que trop duré et a déjà trop coûté à chacune des parties. Et ceci, sans aucune certitude que nous aurions eu gain de cause en fin de compte.
Le soulagement cède toutefois la place à l’étonnement à la lecture du communiqué de presse du Conseil communal qui annonce son intention, je cite: "de permettre, le cas échéant, le recours aux connaissances approfondies du bâtiment du créateur de la salle de spectacle pour le projet d'amélioration". Je peine en effet à imaginer que la Ville, sitôt conclu un accord qui met fin à une procédure juridique pénible, longue et coûteuse, envisage de nouvelles collaborations avec ce même mandataire avec qui nous étions en procédure. Chat échaudé craint l’eau froide.
Je pose donc les questions suivantes au Conseil communal:
1. Est-il réellement prévu, ou envisagé, de confier un nouveau mandat au bureau d’architecte Dürig pour le projet d’amélioration de la salle Equilibre?
Si oui, quelle est la nature et l’envergure des travaux envisagés?
2. Qu’est-ce qui motive la décision (ou l’intention) de poursuivre la collaboration avec ce mandataire?
3. Le Conseil communal ne voit-il pas de problème de s’engager avec un mandataire qui nous a posé d’importants problèmes durant tant d’années?
Réponse du Conseil communal
La Ville étant une collectivité publique, elle est soumise à la loi sur les marchés publics. Elle ne peut pas librement choisir les mandataires pour effectuer des travaux, des études ou quoi que ce soit, sauf si le seuil le permet. Pour les futurs aménagements qui concernent l’Equilibre et la place Jean-Tinguely autour, la Ville va appliquer la procédure des marchés publics, comme pour n’importe quelle autre procédure. L'avantage que voyait la Ville, ce qui était exprimé à ce niveau-là, est de se dire que le fait de pouvoir trouver une issue consensuelle du litige, permet de renouer un dialogue avec l’auteur qui connaît le mieux la maison et l’idée initiale qu’il avait de cette salle de spectacle. Cela permet donc, le cas échéant, un certain échange à ce niveau-là. Mais encore une fois, bien évidemment, tout est absolument encadré par la procédure des marchés publics.