Postulat n° 210 (2021-2026) - "Demande d’étudier la possibilité d’élaborer un concept global et transversal visant à améliorer le sentiment de sécurité dans l’espace public, en particulier dans le secteur de la gare"

S. Delaloye (PS), I. Mosoba (PS), R. Jolissaint (PS) 

Développement du postulat

Lors d’une récente édition de la grève féministe, un sondage informel mené auprès d’habitant·e·s de la ville de Fribourg ou des environs a mis en lumière un sentiment d’insécurité persistant, en particulier dans le secteur de la gare. Ce sentiment ne repose pas uniquement sur des faits de délinquance ou de criminalité, mais aussi sur des éléments structurels, sociaux et symboliques liés à l’aménagement de l’espace public, à son animation et à la manière dont il est perçu et vécu.

Or, les réponses classiques – telles que l’augmentation de la présence policière ou l’installation de caméras ne suffisent pas à instaurer un climat de confiance et de bien-être à proximité de ce lieu. Dans certains cas, elles peuvent même jouer un rôle inverse et accroître le sentiment d’insécurité pour les personnes ayant subi une forme de contrôle et de répression durant leur vie. D’autres villes en Suisse, à l’instar d’Yverdon-les-Bains avec son Observatoire de la sécurité, ont engagé des démarches novatrices axées sur la participation citoyenne, l’aménagement urbain bienveillant, la médiation sociale ou encore l’animation de l’espace public.

Dans cet esprit, nous demandons au Conseil communal:

1.    de déterminer les secteurs présentant des problèmes de sécurité pour les femmes et personnes discriminées;
2.    d’étudier la possibilité d’élaborer un concept global et transversal visant à améliorer le sentiment de sécurité dans le secteur de la gare, en se fondant notamment sur les axes suivants:
•    un réaménagement de l’espace public tenant compte de la perception du danger (éclairage, végétation, mobilier urbain);
•    l’organisation régulière d’activités sociales, sportives ou culturelles pour renforcer la présence bienveillante dans l’espace;
•    l’implication des habitant·e·s par le biais de démarches participatives;
•    le recours à des médiateur·rice·s sociaux·ales en lien avec les associations actives dans le quartier;
•    des campagnes de sensibilisation à destination du public sur les comportements respectueux dans l’espace public en collaboration avec les organismes existants (par exemple 1700).

L’objectif est d’offrir un espace plus serein et inclusif, sans céder à la tentation d’une surveillance généralisée ou d’une sécurisation anxiogène.