Question n° 391 (2021-2026) - Récolte de données (monitoring) concernant le harcèlement de rue

S. Delaloye (PS) 

Question

En 2021, plusieurs membres du Conseil général avaient déposé le postulat

n° 13 qui souhaitait que la Ville se penche sur le fléau du harcèlement de rue. En 2023, la Ville avait répondu favorablement à ce postulat en mettant en place un plan en sept points et démontrant ainsi qu’elle prenait au sérieux cette problématique.

Nous avions particulièrement apprécié la création d’un poste de spécialiste en lutte contre le harcèlement de rue, ainsi que les actions régulières de sensibilité.

Cependant, le point 7 dudit plan portait sur la récolte de données sous forme de monitoring, qui doit avoir lieu "en principe au cours de chaque législature".

Ma question est la suivante: 

  • Qu’en est-il de cette législature-ci? 

  • Une enquête a-t-elle ou aura-t-elle lieu? 

  • La Ville envisage-t-elle, pour ces enquêtes, d'intégrer au monitoring le suivi de l'impact des vécus multiples des personnes questionnées (personnes âgées, personnes handicapées, personnes subissant du racisme, personnes SDF ...) sur les formes et fréquences du harcèlement de rue vécu, comme le suggère le rapport de la HETS-FR?

Réponse du Conseil communal

 Le harcèlement de rue constitue un phénomène profondément ancré et particulièrement résistant, car il s’enracine dans des rapports de pouvoir historiques entre les sexes et a longtemps été banalisé ou invisibilisé dans l’espace public. Le Conseil communal dispose, depuis 2023, de ressources pour mettre en place de nombreuses actions de sensibilisation, de prévention et de formation.

Différentes possibilités ont été étudiées afin de suivre l’évolution du harcèlement dans l’espace public, ainsi que de mesurer les effets de ces actions. Evaluer concrètement l’impact des mesures mises en place pour lutter contre ce phénomène représente en effet un défi méthodologique.

Une telle démarche impliquerait des ressources financières importantes. Une évaluation est en cours afin de déterminer la démarche. Nous sommes également en réflexion sur la manière de pouvoir approcher cette question de l'évaluation. Nous souhaitons trouver un équilibre entre études et actions de terrain.

Il convient également de rappeler que la transformation durable des comportements et des mentalités s’inscrit dans un temps long et que les résultats de la lutte ne peuvent se mesurer par législature. Elle doit aussi être portée par de multiples acteurs.

Dans tous les cas, le Service de l’enfance, des écoles et de la cohésion sociale prévoit de procéder, début 2026, à une évaluation interne et qualitative des actions menées, afin de tirer un bilan et d’identifier des pistes pour l’avenir.

Andere Fragen des Generalrats