G. Grin (PLR), C. Wicky Collaud (CG-PCS)
Question
Depuis plus de 25 ans, l’école de cirque Toamême offre à Fribourg une activité artistique, éducative et sociale unique en son genre. Elle rassemble chaque semaine près de 500 enfants, jeunes et adultes autour des arts du cirque, et rayonne au niveau national et international grâce à ses tournées de création.
Comme l’indique La Liberté du 20 mai 2025, cette école va perdre ses locaux actuels à la Maigrauge d’ici 2028, à la suite d’une décision de Groupe E de réaffecter le bâtiment. Le directeur et la présidente de Toamême parlent clairement de risque pour la survie de l’école. Les besoins pour un relogement sont précis : entre 300 et 1'600 m², avec une hauteur de plafond de 8 à 12 mètres pour les disciplines aériennes.
Dans l’article, la Ville de Fribourg affirme vouloir "essayer de faciliter" la recherche de locaux. Or, au vu de l’urgence et de l’importance de cette structure pour la jeunesse, la culture, le vivre ensemble et l’image de Fribourg, cette formulation interroge.
Notre question est donc la suivante: le Conseil communal compte-t-il réellement se limiter à "essayer de faciliter" la recherche de nouveaux locaux pour Toamême, ou envisage-t-il de jouer un rôle plus actif dans la mise à disposition concrète d’un lieu adapté à cette école de cirque emblématique, afin d’assurer sa pérennité à Fribourg?
Réponse du Conseil communal
Je réponds à propos de la citation pour préciser le sens de cette intervention. Evidemment, si la Ville de Fribourg disposait des mètres cubes nécessaires au bon exercice du secteur-même, d'autres termes auraient été utilisés. Vous pouvez donc en déduire qu’en l'état actuel, la Ville ne dispose pas, comme pour beaucoup d'autres demandes similaires, des mètres carrés – respectivement des mètres cubes – disponibles immédiatement, "d'un jour à l'autre". De toute manière, la Ville va faciliter la question en mettant en lien l'association avec d'autres propriétaires. Nous sommes au début des réflexions et elles nécessitent des coordinations approfondies entre différents services. C’est sous cet angle-là qu'il faut comprendre le terme "faciliter". Nous n’avons pas encore la solution toute faite avec des locaux que l’on peut mettre tels quels à disposition du jour au lendemain et qui répondent aux besoins du cirque Toamême. Je laisse le directeur de la Culture compléter mes propos.
Le Service de la culture est en contact régulier avec le cirque Toamême. Le dernier échange date de mai, suite à cette problématique. Nous tenons à affirmer que le cirque est un acteur essentiel pour le développement des arts circassiens et pour la diversité de l'offre culturelle destinée à la population.
À la Culture, on a régulièrement affaire à des problématiques d'espace, sous toutes leurs formes. La commission des locaux s'occupe de l'attribution gratuite aux associations qui en ont besoin. Ici, il s'agit d'un volume très différent, qui ressemble plus à ce dont le Carnaval a besoin. Eux aussi sont venus nous voir à une époque.
Essayer de faciliter, c'est assez la réalité, mais concrètement, on appuie le plus possible. Cela veut dire que l’on prend le relais, on mobilise nos contacts. On fait tout ce que l'on peut, mais toujours est-il que l’on n’a pas de matière décisionnelle. Ça été le cas par exemple pour la caserne la Poya, où plusieurs actions se sont faites directement par l'État, et nous, on essaie de soutenir au maximum. Les leviers ne sont pas entre nos mains, malheureusement, mais on va suivre ce dossier de près.