P.-A. Perritaz (PS)
Question
Depuis quelques semaines, l’arrêt de bus situé à la place de la Gare, côté sud, a été agrandi afin de permettre à trois bus de s’y aligner simultanément. La tête d’arrêt de bus se situe droit devant le passage pour piétons, devant Fribourg Centre. Dans le cadre de ces travaux, les feux de signalisation régulant cet espace ont été mis hors service. Vendredi dernier, une entreprise est intervenue sur place et les feux ont été remis en fonction.
Cependant, leur fonctionnement semble très aléatoire. Ils ne sont actifs que durant quelques dizaines de minutes par jour, ce qui crée une confusion importante parmi les usagers de la place de la Gare. En effet, certains piétons appuient sur le bouton de commande des feux alors que ceux-ci sont en mode clignotant, tandis que d’autres traversent au rouge sans se rendre compte que les feux sont exceptionnellement en service. Cette situation engendre un véritable flou dans la compréhension des règles de priorité et augmente les risques d’incidents entre piétons, cyclistes, voitures, camions et bus.
1. Comment est-il possible qu’un arrêt de bus soit aménagé directement devant un passage pour piétons, alors que l’ordonnance sur les règles de la circulation routière (OCR), à son article 18, alinéas 2 et 3, précise qu’un arrêt ou un stationnement doit se situer à au moins 5 mètres avant un passage pour piétons?
2. À quelles heures exactement ces feux de signalisation sont-ils en fonction?
3. Pour quelle raison ces feux ne sont-ils pas activés en continu, tout au long de la journée, afin d’assurer une régulation claire et sécurisée de la circulation sur la place de la Gare?
Je souhaite enfin souligner que, depuis le 3 novembre, les feux du carrefour du Temple semblent fonctionner selon le même principe que ceux de la place de la Gare, ce qui pourrait engendrer des situations similaires de confusion.
Réponse du Conseil communal
Comme on le sait toutes et tous, le Conseil communal travaille sur un grand projet de requalification du secteur de la gare, sauf que cette requalification prend du temps. Il y a notamment des procédures. Malgré cela, la mobilité continue d’évoluer. On a pu le lire dans la presse, le nombre d’usager·ère·s des transports publics a fortement augmenté et c’est très favorable. On avait vu des espèces de "murs" de bus à cet endroit, si on prend en phase de l’endroit qui est cité par Monsieur le Conseiller général, on peut accoster cinq bus et à l’endroit où on a fait cette prolongation, on ne pouvait en accoster que deux. On avait des espèces de "murs" de bus qui paralysaient tout le trafic, ainsi que des voitures, des vélos et des piétons. Ce que le Conseil communal essaie de faire dans l’intervalle, c’est simplement de permettre à ce secteur de fonctionner malgré l’évolution des pratiques de mobilité en attendant de pouvoir installer et requalifier le secteur de la gare. Il le fait, je tiens à le souligner, c’est très important, en coordination avec l’Agglomération et les Transports publics fribourgeois et notamment à leur demande pour ce qui était de ces problématiques liées aux bus. Oui, vous avez raison, on a une absence de conformité normative, mais on n’a pas reconstruit ce quai de bus, on l’a simplement prolongé, parce qu’il y aurait d’autres absences de conformité normative, notamment en lien avec la hauteur des quais pour les personnes à mobilité réduite.
Pour vous citer un autre exemple dans le secteur, le petit bout de trottoir au sommet de la Route-Neuve que le Conseil communal a élargi pour permettre de sortir avec des poussettes, notamment avec la ligne 4, n’est non plus pas aux normes pour les personnes à mobilité réduite. La question est souvent la suivante: "ça ne marche pas mais on continue ou on fait des petites modifications en attendant de pouvoir requalifier?". C’est dans cet esprit que ça a été fait. Alors oui, vous avez raison, il y a plein d’éléments qui ne sont pas aux normes, mais ils ont été modifiés temporairement puisque l’on sait pertinemment que le projet de requalification de la gare a pour but d’améliorer et de résoudre toutes les problématiques liées à la mobilité, quel que soit le type d’usager·ère·s.
Pour ce qui est des horaires, les feux sont en fonction du lundi au vendredi de 07.00 à 08.30 heures et de 16.30 à 18.00 heures et de 12.00 à 16.00 heures le samedi. Pour ce qui est du dimanche, il n’y a pas de feu.
Ce que je peux encore ajouter, c’est que les trois groupes de feu sont coordonnés. Pendant de nombreuses années, vous aviez des feux qui dissonaient entre celui qui est devant la pharmacie, le centre commercial le mieux centré de la capitale cantonale et puis les feux du Temple. Aujourd’hui, ils ont été coordonnés. Ainsi, normalement, vous devez avoir ce que l’on appelle l’"onde verte". En effet, quand c’est vert à la pharmacie, ça va suivre pour les trois autres feux. L’objectif est donc d’améliorer cette vitesse commerciale à cet endroit.
Pour quelles raisons ces feux ne sont pas activés en continu? Parce que ces feux péjoreraient toute la situation du trafic, tant les bus que les voitures, que les cyclistes, que les piétons, en dehors des heures de pointe. On n'a pas que des heures de pointe, heureusement, dans l’utilisation de la mobilité dans le secteur de la gare. Pour vous donner un exemple, il était normal et courant d’attendre quel que soit le type d’usagers, piétons, voitures, cyclistes, bus, etc. jusqu’à 1.30 minute, ce qui constitue une marge de sécurité. C’est ce que l’on a fait, notamment à Richemond, où les bus ont vu leur temps d’attente divisé par 12, c’est ce que l’on a fait notamment au Botzet, c’est-ce que l’on a fait notamment devant Nespresso. La mobilité n’est pas une science exacte, on doit toujours être attentifs et réfléchir. Toutefois, d’une manière générale, dans l’hypercentre, c’était la meilleure manière de procéder. Alors oui, vous avez raison, ce n’est pas tout à fait normativement conforme, mais en attendant la requalification, c’était le meilleur moyen de fluidifier, de faire fonctionner ce secteur.