Question n° 343 (2021-2026) - L’avenir de l’accueil de personnes migrantes majeures et de mineur·e·s non-accompagné·e·s sur le site de la Poya

N. Violi (PS) 

Question

J’aimerais poser une question concernant le site de la Poya.

Suite à la lecture d’un courrier de lectrice dans La liberté de Mme Torrent, présidente de l’association ParMi, j’ai été fortement interpellé. En effet, elle regrette que dans les discussions concernant l’avenir du site (dont une partie, les pavillons, appartient à la Ville et l’autre, la place d’armes, au Canton), on parle de toutes sortes de projets, mais jamais d’une utilisation importante qui semble d’office considérée comme provisoire: l’accueil de personnes migrantes majeures et de mineur·e·s non accompagné·e·s. Il se trouve qu’en ce moment, le site est utilisé en partie comme foyers hébergements cantonaux. Il y a deux structures, une pour les majeurs (parce qu’ils ont fermé Charmey et Enney) et une pour les mineur·e·s non accompagné·e·s. Les mineur·e·s depuis début 2024 et les majeur·e·s depuis ce printemps. Avant, il y a aussi eu un centre fédéral qui a duré moins d’une année. La Ville fournit quant à elle un terrain et des hébergements sur le terrain adjacent. Il semblerait que les lieux destinés à l’accueil des migrant·e·s aient toujours un caractère provisoire. Ainsi, ces personnes sont déplacées d’un endroit à l’autre, là où il y a de la place. Cela crée un flou et une difficulté à avoir des lieux véritablement adaptés, où on chercherait à créer une structure pérenne, connue et comprise par les citoyen·ne·s. La question de la migration ne va pas s’arrêter ces prochains mois ou années. Ces jeunes présent·e·s dans notre ville sont nombreux·euses à suivre des formations et s’intègrent déjà dans notre société. Lors des discussions citoyennes pour parler de l’avenir du lieu, la possibilité d’intégrer les migrant·e·s durablement dans ces lieux et de faire des aménagements pour les rendre plus adaptés a été évoquée. L’autrice du courrier déplore qu’il n’y ait aucune trace de ces réflexions citoyennes dans les projets et dans la presse.

La question que j’aimerais poser au Conseil communal touche donc un thème qui est entre les compétences de la Ville et celles du Canton. Néanmoins, même si l’accueil des migrants est cantonal, le fait est qu’ils cherchent des locaux. D’autre part, en tant que Ville, nous pouvons aussi nous engager et demander au Canton de s’impliquer dans notre engagement. Je reviens donc vers vous avec une série de questions:

         Qu’est-ce qui est prévu pour ces foyers pour ces prochaines années?

         Pourquoi la Ville ne profite pas de son site pour en faire une vraie structure d’hébergement digne et durable pour ces personnes?

         La Ville prenant en charge une partie de ces logements ne pourrait-elle pas se coordonner avec le Canton et au moins demander au Canton de continuer de fournir des locaux pour la même mission sur le site qui lui appartient?

         Est-ce que nous, comme Ville, on ne pourrait pas investir pour leur donner une place dans tous les cas dans le nouveau projet de la Poya, construire un bâtiment si nécessaire, se munir en tout cas d’une structure fixe et de bien organisée?

-           En somme que pouvons-nous faire pour que ces personnes ne soient pas oubliées dans les projets futurs du site de la Poya?

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